Alimentation du chien : ses besoins nutritionnels

Après avoir bénéficié d’une alimentation favorisant sa croissance de chiot, le chien adulte doit manger des aliments adaptés à ses besoins nutritionnels. Naturellement carnivore, notre compagnon nécessite des apports en nutriments bien différents des nôtres.

Quelques règles d’alimentation pour bien nourrir son chien sont à connaître et à respecter. En cas de sous-dosage, un chien risque de souffrir de carences. Au contraire, un surdosage entraîne une situation de surpoids, d'obésité ou d'arthrose. Étudions les différents besoins nutritionnels des chiens, afin de leur donner les bons aliments et en bonne quantité, pour qu’ils jouissent d’une santé de fer.

L’importance de calculer les dépenses énergétiques du chien

Avant toute chose, il ne faut pas confondre besoins énergétiques et besoins nutritionnels. Les besoins nutritionnels sont déterminés de la même manière chez tous les animaux, c'est-à-dire en calculant leurs dépenses énergétiques. On tient compte de trois éléments :

  • le métabolisme de l’animal et plus précisément l’énergie dépensée lorsqu’il est inactif et à jeun ;
  • la thermogenèse, qui représente l’énergie produite pour maintenir sa température corporelle ;
  • l’activité physique moyenne de l’animal.

Une fois mesurées, on additionne ces dépenses énergétiques. La valeur énergétique des apports nutritionnels journaliers d’un animal ne peut dépasser le total de ses dépenses énergétiques. Le chien ne fait pas exception à la règle. Cependant, les besoins nutritionnels d’un chien dépendent également de plusieurs autres facteurs.

Besoins nutritionnels des chiens : les facteurs d’influence

Plusieurs paramètres doivent être pris en compte pour déterminer les besoins nutritionnels des chiens.

La taille du chien

Petits et grands chiens n’ont pas les mêmes besoins nutritionnels et énergétiques. En règle générale, un grand chien nécessite des apports énergétiques plus importants qu’un chien de plus petite taille. D’autres aspects entrent en jeu, comme son poids de forme, son âge, son activité physique, son tempérament, son environnement, etc. Le système digestif, plus ou moins imposant selon la taille de l’animal, importe sur l’alimentation à donner. Une petite race de chien a besoin d’aliments plus concentrés en nutriments. Chez les grands chiens, la digestion est plus longue : l’alimentation doit s’avérer la plus digeste possible.

La race du chien

Un chien préposé à la chasse n’a pas les mêmes besoins en nutriments que les chiens de compagnie. Nos animaux possèdent des prédispositions génétiques, dues à leurs fonctions ancestrales. Par exemple, en tant que chiens de chasse, les Labradors stockent plus facilement les nutriments. Cela explique leurs fréquents problèmes de surpoids. Un chien d’appartement comme le Bichon maltais est génétiquement sujet aux carences dentaires. Il a donc besoin d’apports importants en calcium pour les fortifier. Les races primitives — celles qui n’ont pas subi de modification génétique — auraient plus de facultés à adapter leur métabolisme à leur condition de vie.

Le pelage du chien

Le poil de nos toutous se compose en majorité de protéines (la kératine), elles-mêmes constitués d’acides aminés. Ainsi, la longueur et la couleur du poil déterminent également les besoins nutritionnels du chien. En manque de protéines, le poil de notre animal peut s’affaiblir, se casser et finir par ne plus repousser. Les chiens à pelage long auraient des besoins en protéines supérieurs aux chiens à poil ras.

Les nutriments essentiels à la santé du chien

À l’âge adulte, un chien a besoin de certains apports en nutriments, que l’on décompose en deux catégories. D’une part, on retrouve les macronutriments, que sont les protéines, les glucides et les lipides. Ces nutriments apportent de l’énergie sous forme calorique. D’autre part, les micronutriments, à savoir les minéraux, vitamines et oligo-éléments. Présents en plus petites quantités dans les aliments, ils participent à la bonne santé de l’organisme du chien.

Les besoins alimentaires du chien : les protéines

En tant que carnivore, le chien doit bénéficier d'une nourriture riche en protéines. La viande lui procure les apports en acides aminés indispensables au bon fonctionnement de son organisme. Comme tous les animaux, le chien ne détient pas l’ensemble des acides aminés essentiels dans son métabolisme. Il doit donc les retrouver dans son alimentation.

Les protéines développent et fortifient les muscles, la peau et les tendons des chiens. Elles interviennent également dans la digestion et la régulation des hormones. En raison de ses dépenses caloriques importantes, le chien a des besoins en protéines importants.

Dans son alimentation, le chien trouve des protéines dans la viande, les œufs et le poisson. Attention aux protéines végétales, car le chien les assimile beaucoup moins bien. Voilà pourquoi les croquettes industrielles, très riches en céréales, sont peu recommandées. Il faut privilégier les croquettes fabriquées avec le maximum de protéines animales.

Les besoins alimentaires du chien : les lipides

Les lipides désignent des molécules composées d’acides gras. En clair, les lipides s’apparentent aux graisses. Les molécules se convertissent en énergie calorique, aident à la confection des cellules et rendent le pelage brillant. Les chiens stockent moins les lipides que nous autres, humains. La quantité journalière recommandée dépend de la race et de l’activité physique du chien. Les lipides se trouvent dans les viandes, les poissons gras et diverses huiles végétales et animales.

Les besoins alimentaires du chien : les glucides

Les glucides regroupent les sucres simples, les sucres complexes et les fibres. La première catégorie ne représente aucun intérêt nutritif pour les chiens : on évite donc de leur en donner. La seconde englobe un certain nombre de nutriments intéressants, comme l’amidon. Correctement dosé, l’amidon offre une source d’énergie supplémentaire au chien. Cependant, une alimentation trop centrée sur les glucides complexes peut engendrer des problèmes sur la santé des chiens. L’excédent nutritionnel agit sur le système digestif et peut favoriser les ballonnements, flatulences et diarrhées.

Les chiens ne digèrent pas les fibres. C’est là le principal intérêt de les incorporer à leur alimentation ! En effet, elles viennent nourrir les bactéries de la flore intestinale, aidant au transit des matières fécales. Là encore, un mauvais dosage procure l’effet inverse, dont des coliques chroniques.

Les micronutriments dans l’alimentation du chien

Un chien nécessite un apport journalier en vitamines, minéraux et oligo-éléments. Les quantités sont minimes, mais indispensables au fonctionnement de son organisme. Les micronutriments doivent faire partie de l’alimentation du chien, ou être supplémentés si la nourriture n’en contient pas.

Certains minéraux et certaines vitamines, comme la A (santé des yeux), la B (muscles, systèmes nerveux et immunitaires), la C (assimilation du fer) ou la D (assimilation du calcium) sont présentes en bonne quantité dans les croquettes bio. Dans ce cas, il s’avère peu recommandé, voire dangereux, de les supplémenter à son chien. En surdosage, ces micronutriments se révéleraient toxiques.

Tous ces nutriments doivent se retrouver quotidiennement dans la gamelle de nos chiens. La meilleure façon d’appliquer ces préceptes est d'alimenter nos compagnons avec des croquettes bio, premiums et sans céréales.

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