Bien nourrir son chat : l’apport calorique à respecter
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Avoir un animal de compagnie est une expérience enrichissante. Preuve en est, plus de la moitié des Français en possèdent un, ce qui représente 14 millions de chats en France en 2021, contre 8 millions de chiens. En effet, le chat séduit davantage pour son caractère indépendant et son gabarit plus adapté à la vie en intérieur.
Malgré son air fier et parfois hautain, un chat requiert de l’attention et des soins quotidiens, à commencer par son alimentation. Les règles à respecter pour bien nourrir son chat permettent de trouver le bon compromis entre ses besoins énergétiques et ses dépenses quotidiennes, en d’autres termes l’apport calorique à lui fournir.
À l’instar des humains, l’alimentation d’un félin doit être adaptée et équilibrée, notamment s’il est sédentaire. L’obésité chez les chats devient malheureusement de plus en plus fréquente. Outre les considérations purement esthétiques, elle peut aussi être à l’origine de sérieux problèmes de santé.
Le principe de base de l’alimentation du chat
En réalité, le principe de base de l’alimentation d’un chat est le même que pour tout être vivant. Tout d’abord, le corps a besoin d’énergie pour son fonctionnement normal, c’est-à-dire celui des organes (cœur, poumon, cerveau, etc.), du système immunitaire, de la pousse des poils et des griffes, etc. En bref, toutes les fonctions indispensables à la vie et à la bonne santé des chats. C’est ce que l’on appelle le métabolisme de base, ou métabolisme basal. Il s’agit de la quantité minimale d’énergie utilisée par un corps au repos.
Bien que les chats aiment paresser et dormir une grande partie de la journée, ce n’est pas pour autant qu’ils ne sont pas actifs, notamment s’ils ont accès à l’extérieur. Il faut donc suffisamment nourrir son chat, afin qu’il ait assez d’énergie pour vivre ses incroyables aventures extérieures. Déterminer le niveau d’activité de son chat, lorsqu’il passe la moitié de son temps dehors, est sûrement ce qui est le plus difficile pour son humain, surtout si le félin chasse quelques en-cas.
Fort heureusement, la plupart des chats parviennent à se réguler d’eux-mêmes, mais cela n’est pas une règle universelle. Mieux vaut calculer l’apport calorique en fonction de ses besoins énergétiques qui, eux-mêmes, dépendent de nombreux facteurs.
Les facteurs pour déterminer l’apport calorique d’un chat
Tout comme chez l’Homme, l’alimentation du chat est une variable à ajuster selon un ensemble de facteurs. C’est pourquoi il ne suffit pas de se référer aux indications présentes sur l’emballage alimentaire, même s'il s’agit d’une bonne base d’informations. Néanmoins, la quantité recommandée reste une portion générale et ne prend pas en compte certaines spécificités.
L’âge du chat
Le régime alimentaire du chat doit être adapté à son métabolisme, en d’autres termes, à son âge, car les besoins évoluent selon le cycle de vie. On distingue trois grandes périodes dans la vie d’un chat :
- la phase de croissance du chaton, entre 9 semaines (après le sevrage au lait maternel) et 1 an ;
- l’âge adulte, entre 1 an et 11 ans ;
- l’âge sénior, à partir de 11 ans.
Plus un chat vieillit, moins il a besoin d’apport calorique, y compris s’il a une activité extérieure. En revanche, un chaton en pleine croissance a besoin davantage d’énergie. Il existe désormais des gammes de nourriture adaptées à chaque période de vie.
Le niveau d’activité du chat
Nous l’avons déjà évoqué : plus un chat est actif, plus il a besoin d’énergie. Parce qu’il n’est pas simple de mesurer l’activité « sportive » d’un félin, les professionnels de l’alimentation animale ont défini trois niveaux d’activité :
- le chat peu actif (chat d’intérieur), pour lequel il est conseillé de donner une ration de 50 calories par kilo, soit 200 kcal par jour pour un chat de 4 kg ;
- le chat actif (activité extérieure modérée), qui a besoin d’environ 55 calories par kilo, soit 220 kcal par jour pour un poids 4 kg ;
- le chat très actif (qui passe une grande partie de ses journées en extérieur), qui a besoin de 60 calories par kilo, soit une ration de 240 kcal par jour pour un chat de 4 kg.
La différence de calories entre ces trois profils peut paraître anodine et pourtant, à l’échelle d’un chat, son importance est considérable.
Il convient d’ajouter à cela des facteurs complémentaires, comme la gestation et l’allaitement chez la chatte, qui nécessite une augmentation de 25 % de son apport calorique ou, au contraire, la stérilisation. En effet, un chat stérilisé a des besoins énergétiques réduits (environ 20 %).
Le type et la qualité de nourriture
Enfin, le type de nourriture (aliments secs ou aliments humides) et la qualité de sa composition sont deux éléments importants à prendre en compte pour calculer l’apport calorique. En effet, la qualité nutritionnelle d’un aliment n’est pas identique. Ainsi, la nourriture de haute qualité, qu’il s’agisse de croquettes ou de pâtés, contient bien plus de nutriments que les aliments de faible qualité. Un chat a donc besoin de moins de nourriture de bonne qualité pour couvrir l’ensemble de ses besoins. Il mange donc moins souvent.
Ensuite, il faut savoir que la quantité de nourriture dépend du type d’alimentation : un repas de 100 calories correspond à environ 30 grammes de croquettes ou 120 grammes de pâté.
Enfin, le taux de protéines des croquettes ou de la pâté est important. Le chat étant un carnivore, plus son alimentation en contient, mieux c’est. Les protéines peuvent être d’origine animale (plus facilement assimilables) ou végétale (comme les légumineuses).
Le calcul de l’apport calorique du chat
Calculer l’apport calorique nécessaire à un chat semble être tout un art. En réalité, cela est plus simple qu’il n’y paraît. Tout d’abord, parce que la plupart des chats se régulent. Mais attention à leur fourberie, ce n’est pas parce qu’un chat réclame de la nourriture qu’il a nécessairement faim.
Le mieux pour éviter les fringales, ou la simple envie de manger, est de répartir l’apport calorique sur plusieurs repas, idéalement trois par jour. Il convient de ne pas laisser son chat à jeun plus de 10 heures, car au-delà, le corps va directement puiser l’énergie dans les muscles.
En outre, plus que la quantité recommandée sur les emballages alimentaires, c’est la valeur nutritionnelle de l’aliment qui doit servir à calculer l’apport calorique. De même, elle permet de s’assurer du niveau de qualité des aliments.
En cas de doute, il ne faut pas hésiter à consulter un vétérinaire. Il saura donner des recommandations adaptées au poids du chat, à son âge et à sa physionomie. Effectivement, la taille du chat (longueur et hauteur), la forme du corps (vu de dessus) et la taille de la poche primordiale ou poche ventrale (le fameux «ventre qui pend») sont autant de critères permettant de déterminer si un chat est suffisamment ou trop nourri.
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